Écouter, diriger et vivre : réflexions autochtones sur le bénévolat et la bienveillance communautaire

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En ce Mois national de l’histoire autochtone, Bénévoles Canada s’est efforcé d’écouter. D’écouter Autumn Peltier (disponible en anglais seulement), commissaire en chef de l’eau de la Nation Anishinabek, lors d’une conversation avec elle. D’écouter des leaders autochtones qui, lors d’une séance de discussion avec Campbell, Nikki Komaksiutiksak et Georgie Gagne (disponible en anglais seulement), ont partagé diverses façons de mettre en pratique la bienveillance, la communauté et la participation. Leur vision nous a rappelé que le bénévolat n’est pas nécessairement formel et qu’il ne dépend pas de la reconnaissance. C’est généralement une responsabilité ancrée dans la bienveillance, la filiation, la survie et la justice. 

Le parcours d’Autumn a commencé par un discours prononcé dans le gymnase de son école. Depuis, sa voix résonne sur différentes scènes nationales et internationales, notamment aux Nations Unies. Elle a réfléchi non seulement aux distinctions qu’elle a reçues, mais aussi à l’enracinement de son travail dans les traditions familiales intergénérationnelles. « Beaucoup de mon travail est bénévole. Je donne de mon temps et de ma voix, » a-t-elle déclaré. Ce type de bénévolat ne comporte aucune feuille de présence. Il repose sur la réciprocité et le savoir culturel. Elle a parlé ouvertement de l’épuisement et de l’importance de trouver un équilibre grâce à des pratiques traditionnelles, à la créativité et à la communauté.

C’était un puissant rappel que le bénévolat doit être durable, non seulement pour la cause, mais aussi pour les personnes qui la défendent.

Ce même sentiment de responsabilité s’est reflété dans l’histoire de Lori Campbell, qui a fabriqué de la bannique pendant la pandémie, et celle de Nikki Komaksiutiksak, qui a œuvré pour rapatrier des Inuit décédés en milieu urbain dans leurs communautés natales. Ces tâches ne leur ont pas été affectées. Elles étaient instinctives et enracinées dans la bienveillance culturelle.

Un des thèmes communs à ces deux conversations était le fait que les jeunes possèdent déjà des qualités de leaders. Autumn a parlé de la façon dont son courage découle de sa famille. Elle a aussi mentionné l’importance pour les adultes d’être présents. « Le simple fait d’être écouté et aimé est très important quand on essaie d’avoir le courage de s’exprimer. » Les conférencières ont souligné que les jeunes Autochtones possèdent de la sagesse et une vision. Ils n’ont besoin que d’un espace pour s’exprimer et de soutien. Ils n’ont pas besoin de permission.

Leurs propos sont comme des cadeaux. En guise de conclusion, Autumn a prodigué un conseil tout simple : « Si tu veux faire quelque chose, fais-le. » Pour ceux d’entre nous qui œuvrent dans le secteur bénévole et sans but lucratif, cela revient à agir avec bienveillance, courage et cohérence. 

En ce Mois de l’histoire autochtone, je vous invite tous, surtout ceux qui travaillent dans le domaine du bénévolat, de la philanthropie et de l’engagement communautaire, à réfléchir aux différentes façons d’être présents. Que se produirait-il si nous accordions autant de valeur aux relations qu’aux résultats? Si nous honorions le savoir autochtone, pas seulement par nos paroles, mais également par nos actes? Si nous accordions plus de place à la bienveillance, à la collaboration et à la vérité, même si nos systèmes étaient remis en question? Le conseil d’Autumn reste gravé en nous : « Si tu veux faire quelque chose, fais-le. » Lorsque nos actions reposent sur l’amour, la responsabilisation et la réciprocité, non seulement nous appuyons les communautés, mais nous grandissons avec elles. Voilà comment les mouvements prennent racine. 

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Megan Conway

Dre. Megan Conway - Présidente et chef de la direction, Bénévoles Canada
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