Dialogue à Calgary entre des entreprises et des organismes sans but lucratif au sujet d’une collaboration possible

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Forum corporatif-communautaire de Calgary – Partie 1

Changer la conversation : premier blogue d’une série de trois inspirés d’une rencontre à Calgary entre des OSBL et des entreprises venus discuter du bénévolat d’entreprise.

Bénévoles Canada a tenu son rassemblement semestriel du Conseil de entreprises pour le bénévolat (CEB) à Calgary les 28 et 29 mai derniers.  Le Conseil a invité des organismes sans but lucratif (OSBL) à participer à un forum le premier jour afin que, ensemble, ils puissent discuter des meilleures options de collaboration en vue d’engager les employés intéressés à faire du bénévolat.  Nous partageons les faits saillants de ce dialogue dans le présent blogue en trois sections.

Comme l’a souligné la conférencière principale Jocelyne Daw de JS Daw & Associates, le bénévolat d’entreprise est un concept relativement récent.  Il n’a réellement gagné en popularité qu’au cours des dix à quinze dernières années.  Au moment de discuter des avantages et des inconvénients du bénévolat appuyé par l’employeur, la conversation s’est orientée vers l’aspect le plus courant du bénévolat d’entreprise, c’est-à-dire les projets de bénévolat de groupe d’une seule journée à l’intention des employés.  Les représentants des entreprises se posaient la question suivante : « Les occasions de bénévolat d’un jour aident-elles réellement les organismes de bienfaisance? »  La réponse courte est que cela dépend de différents facteurs tels que l’organisme, la période de l’année, le nombre de bénévoles et le type d’activité.  Par exemple, en raison de l’important volume de dons qui entrent et sortent de la banque alimentaire de Calgary, cet organisme bénéficie réellement de l’aide apportée par un groupe même si celui-ci n’y travaille qu’une seule journée.  Toutefois, peindre une murale dans l’édifice principal d’un organisme – une tâche facilement accessible pour tout groupe souhaitant faire du bénévolat – risque de ne pas être aussi utile et constitue trop souvent l’option par défaut des OSBL qui n’osent pas refuser une offre d’aide.  Pour certains organismes, il est plus facile de gérer des engagements réguliers que des engagements ponctuels.  Ainsi, avant de communiquer avec un organisme de bienfaisance, les entreprises doivent se poser la question suivante : pourquoi souhaitons-nous faire du bénévolat?  Elles doivent ensuite demander aux OSBL ce qu’elles ont à offrir comme occasions de bénévolat et choisir celle qui aura la plus grande incidence positive plutôt que de tenter d’imposer un projet.

Au cours de la séance intitulée Beyond another coat of paint (ou « Bien plus qu’une couche de peinture »), les engagements de collaboration à plus long terme entre les entreprises et les OSBL ont fait l’objet de discussions.  La plupart des projets exigent la présence des employés bénévoles pendant plusieurs journées, la mise en pratique des compétences des employés, et la mise sur pied d’un processus de surveillance et d’évaluation entre l’OSBL et l’entreprise.  À titre d’exemple, le programme In the Lead cocréé par Cenovus Energy et la Calgary Youth Justice Society, qui en est maintenant à sa septième année d’existence, permet de jumeler des employés de Cenovus Energy avec des jeunes à titre d’entraîneurs bénévoles.  À la fin du programme, une cérémonie de remise de diplôme a lieu au cours de laquelle les jeunes reçoivent énormément d’encouragement.

Plus une occasion de bénévolat est longue, plus les contributions des employés peuvent être mesurées de façon à évaluer les résultats concrets et l’incidence positive de l’activité plutôt que des extrants tels que les données concernant le nombre d’heures de bénévolat ou la mesure nébuleuse du nombre de « personnes touchées ».  En s’assurant d’avoir une bonne planification, les OSBL et les entreprises peuvent déterminer des mesures et des indicateurs quantitatifs et qualitatifs qui prouvent l’incidence du bénévolat et fournissent des pistes pour accroître celle-ci.

Un thème soulevé tout au long de la journée était la question du refus.  Un organisme peut-il refuser la demande d’une entreprise?  Quelles seraient les conséquences potentielles (la plus courante étant une certaine préoccupation relative au refus d’un futur soutien financier)?  Dans la plupart des cas, mais pas tous, les demandes de bénévolat sont formulées par un employé qui a déjà fait du bénévolat ou qui a été affecté à l’organisation d’une occasion de bénévolat, et non par le personnel affecté à la responsabilité sociale de l’entreprise.  Plusieurs entreprises participantes ont confirmé qu’il n’existait aucun lien entre le refus ou l’acception d’une demande de bénévolat et les dons accordés, sauf en ce qui a trait aux fonds qui couvrent les coûts associés au projet de bénévolat.

Parmi les raisons qui pourraient inciter un OSBL à refuser une offre de bénévolat de groupe d’une entreprise, celle qui a été citée le plus souvent était l’échéancier.  Comme il faut du temps pour planifier un projet, le mettre sur pied et accueillir des bénévoles, le fait de communiquer avec un OSBL seulement quelques semaines avant le début d’un projet peut lui occasionner beaucoup de stress.

Dans le secteur relativement nouveau du bénévolat d’entreprise, tant les OBSL que les entreprises profitent du partage d’information et apprennent les uns des autres.  Amorcez toute discussion avec franchise (par ex., précisez s’il s’agit d’une activité de renforcement de l’esprit d’équipe et soyez honnête envers vos capacités en tant qu’OSBL) et cherchez à comprendre les avantages du projet pour l’organisme.  Les entreprises doivent aborder les organismes très tôt au sujet de tout projet (au moins six semaines à l’avance) afin d’éviter de précipiter celui-ci et de permettre la tenue d’une discussion franche.  De plus, comme plusieurs demandes de bénévolat se rapportent à l’ensemble des employés d’une entreprise, celle-ci doit établir des lignes directrices et même offrir une formation afin que ces derniers puissent discuter avec les OSBL de manière sensible et réaliste.

Le prochain blogue porte sur les différentes façons de changer le dialogue entre les entreprises et les OSBL, sujet abordé par les participants au forum.

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